Mon histoire avec le yoga
Comme certains, j’ai eu la chance de pratiquer dans ma vie un certain nombre de sports et activités différents depuis l’enfance. Danse et gymnastique sont des classiques de petites filles en école primaire, sports collectifs au collège ( handball et foot, oui je sais on s’éloigne de la danse classique ! ).
A l’adolescence j’ai un peu décroché, comme beaucoup mais j’étais dans un atelier d’arts plastiques qui a fait mon bonheur de nombreuses années jusqu’en fac. A l’université j’ai eu la possibilité de pratiquer une activité sportive en option. J’ai choisi la « gym douce », c’était intitulé ainsi, sans savoir vraiment à quoi m’attendre. Ca m’a beaucoup plu, sans réaliser pourquoi à cette époque, mais cette heure et demi de pratique hebdomadaire m’apportait beaucoup, tant physiquement par des exercices variés dynamiques ou statiques, que mentalement avec des pratiques respiratoires et des exercices de relaxation en fin de séance.
Je pense que l’enseignante était très ( très ) orientée yoga, mais à cette époque là inscrire le yoga au programme des options de licence à la Sorbonne ( histoire de l’art je précise quand même ) ça ne se faisait probablement pas. Et puis il y a dix ans, soucieuse de prendre soin de moi, de me bouger et amoureuse de l’Asie et de l’Inde je me suis naturellement dirigée vers des disciplines de ce style. J’ai la chance d’avoir une association près de chez moi qui propose beaucoup d’activités avec des tarifs raisonnables. J’ai fait des séances d’essais de plusieurs d’entre elles dont le Qi gong , le Tai chi chuan, et le yoga. Et là, révélation, j’ai retrouvé les sensations des mes cours à la fac. C’était ça en fait ; du YOGA !
Aujourd’hui le yoga est à la mode, très dans l’air du temps, genre healthy life ( vie saine ) , bien dans mon corps et zen attitude. Mais à l’époque ( bon ok je suis vieille ! ) du yoga on ne voyait que l’aspect religieux voire sectaire, de gourous pseudo indiens ou d’illuminés psychédéliques, et des pratiques de hippies attardés des années 70 . Bref c’était loin d’être perçu comme une véritable pratique sérieuse et complète , physique et mentale ( sans dimension religieuse ou mystique ), pour être en forme et en santé. en résumé : « Mens sana in corpore sano » ( un esprit sain dans un corps sain , pour les non latinistes ).
Qui pratiquait le yoga dans ces années là ? A part ceux qui avaient pu l’expérimenter vraiment dans les régions du monde où il fait partie de la vie, ou bien des babas cool ? Pas grand monde au final, la mode était au fitness et au stretching ( qui ceci dit en passant ont beaucoup d’inspiration yogique dans un certain nombre d’exercices ) .
Quel bonheur pour moi de retrouver ces sensations et ces exercices que j’avais pratiqués en « gym douce ». Et avec le temps et la pratique cette discipline s’est ancrée dans ma vie. Cela tient aussi beaucoup à la personne qui l’enseigne. Il ne faut pas s’arrêter à un essai ou à un seul cours. Le professeur met de sa personnalité dans les séances qu’il prépare et on accroche ou pas . Et lorsqu’on tombe sur la bonne personne, celle qui sait parler à votre « être », à la personne que vous êtes, à vos attentes, et à ce que vous êtes venu chercher là sur un tapis de yoga. Certains veulent du dynamisme et « mouiller la chemise » comme on dit, d’autres veulent se faire une silhouette, ou se forger un mental, se relaxer et se détendre. Il suffit de trouver le bon cours et le bon professeur pour vous.
Moi, J’ai trouvé, et avec le temps je sais quel genre de pratique me correspond. Un yoga simple et originel, sans trop de chichis. Les postures en soi n’ont pas tant d’importance que ça, on fait ce qu’on peut et on progresse, la performance n’a pas besoin d’être là quand nous nous connaissons bien. J’avance avec le temps et la pratique. J’ai amélioré ma posture, ma respiration, ma souplesse, ma concentration, ma capacité à me dépasser, en améliorant la confiance en soi, le lâcher prise, l’expérimentation. Un bon professeur sait te faire progresser et faire évoluer tes capacités. Il faut du temps et de la persévérance comme dans beaucoup de pratiques. Parfois il faut passer par delà la douleur ou la peur, c’est en ça que le yoga forge autant ton corps que ton esprit.
J’ai appris à pratiquer la bienveillance et la gratitude au travers du yoga. Pour moi-même comme pour ce qui m’entoure . Pour ce corps qu’on maltraite beaucoup avec nos modes de vie parfois toxiques, stressants, sédentaires voire agressifs. Comme on dit, ce corps c’est ta maison pour la vie. En prendre soin doit être une priorité. Le yoga m’a fait réaliser de ça. En prendre vraiment conscience, vivre et pratiquer en ce sens.
Ce que le yoga m’a appris
le yoga m’apporte au quotidien d’être à présent capable de prendre conscience de ma respiration, et d’en reprendre le contrôle quand elle est trop superficielle et « coincée ». Savoir souffler, relâcher les tensions, et poser le souffle avec calme et conscience pour détendre le corps et les muscles (épaules crispées, gorge serrée, mâchoire bloquée… ), mais aussi « poser » le mental. Souffler, respirer et se concentrer. Que ce soit sur le tapis ou bien dans la vie de tous les jours. En travaillant, ou en faisant la queue dans un magasin ou une administration, dans les transports, ou en faisant des tâches ménagères, que sais-je encore!
J’ai appris à être attentive à ma posture naturelle, en dehors des séances. Comme de se regarder dans un miroir et se voir avachis ou crispé, tendu, très fermé, les épaules basses, ou le dos vouté. Être aligné et bien ancré dans le sol, se tenir droit. Et éviter toutes ces manies dont on n’a pas toujours conscience ( jambes ou bras croisés, et toutes ces attitudes de replis ) qui vont influencer notre rapport aux autres et au monde en général.
Le yoga c’est aussi un challenge avec soi-même. Des postures à tenir en dynamique dans la répétition ou bien en statique. Des postures simples ou complexes qu’on parvient à faire, et que le contrôle du souffle et du mental vont permettre de tenir beaucoup plus que la force à proprement parler. Et la force physique, comme la souplesse arrivent au fur et à mesure de la pratique.
Quelle est ma pratique aujourd’hui
Cours collectifs
Je suis inscrite dans une association locale et je vais en cours collectifs une fois par semaine. C’est un temps entre parenthèse pour moi. cette prof sait me parler (même si elle s’adresse à tous bien entendu! ) , je mets mon cerveau sur pause et je suis les consignes, je suis dans ma bulle dès qu’elle fait retentir le bol de début de séance, et jusqu’à ce qu’il résonne à nouveau en fin de pratique. Ses cours sont toujours construits de la même manière; se poser et observer son état intérieur et physique, réveil de la respiration, réveil du corps, et les postures s’enchainent en difficulté croissante (au sol, debout, assis ) avec toujours les grandes familles de postures ; les équilibres, les torsions, la force et la souplesse en travaillant autant le gainage que le lâcher-prise ( oui pas facile dit comme ça de faire les deux en même temps ! ). Et la séance se termine par une relaxation ou une méditation.
Son yoga est assez traditionnel ( hatha yoga ) , mais mixé de tous les apprentissages et pratiques que cette prof peut expérimenter ailleurs et dans d’autres domaines ( retraites, stages, cure de jeun, cohérence cardiaque, … ) ce qu’elle nous partage est très riche et varié. Infos en fin d’article.
Pratique individuelle
J’ai mis longtemps avant d’être capable de pratiquer seule, je me sentais bête sur mon tapis à la maison au milieu du salon ou dans le jardin. Je ne savais pas trop quoi faire, ni dans quel ordre, alors c’était du « free-style », mais au moins j’avais l’impression de faire des exercices et de me bouger un peu plus souvent qu’un seul cours par semaine.
Et je me suis mise à suivre des cours en vidéo sur YouTube ( mes chaines préférées sont en fin d’article ), et c’était un peu mieux, plus structuré. En me permettant de choisir une séance en fonction de mon état et du temps disponible. Et j’encourage tout le monde à tenter l’expérience. Même si ca reste parfois difficile de se discipliner à pratiquer régulièrement quand il n’y a aucune obligation.
Avec le temps je me suis fait des petites séances personnelles très répétitives. Basées sur la salutation au soleil qui est un enchainement de postures très complet. Avoir cette trame m’a permis de prendre mon tapis plus souvent à la maison ( ou en déplacements ) et pratiquer sans réfléchir, de façon automatique, comme un rituel.
Je me suis également prise au jeu de challenges yoga ( 30 jours par exemple ), notamment sur instagram. Et c’était au final très sympa et motivant de suivre les postures et exercices au quotidien, en se sentant prise dans le défi de le faire chaque jours et dans la durée. C’était drôle d’échanger et de partager avec d’autres sur ces défis.
En voyage ; explorer d’autres pratiques
Maintenant quand je voyage j’aime tester différents yogas. Ma première expérience a été lors d’une cure ayurvédique en inde ( l’article est par içi ) . La pratique était quotidienne, au réveil et à jeun! Mais c’était super au final, j’ai beaucoup progressé. Et surtout j’ai vu que je pouvais suivre des cours en anglais ( et avec l’accent indien! ), même si je devais parfois regarder mes voisins de tapis. J’ai réussi à tenir la cadence et à m’adapter à ces nouveaux exercices.
A partir de ce moment là, dès que j’en ai la possibilité, en voyage je pratique dans des cours ou des studios. Je voyage souvent en Asie, et c’est facile de trouver des cours à la leçon ou à la semaine. J’ai pu expérimenter différents yogas, différents styles et ambiances. Du plus traditionnel, parfois même avec la dimension spirituelle du yoga ( à Bali ou en Inde ), au plus branché et un peu bizarre ( en Thaïlande ou à Bali aussi ). Cette diversité a enrichi ma pratique, et m’a fait gagner en confiance, me montrant de quoi je pouvais être capable. Avec l’avantage de rencontrer beaucoup de yogis venant de partout. ( je ferai un article sur différents studios de yoga à l’étranger, pour mes amis voyageurs )
voilà amis lecteurs, C’était ma petite histoire en yoga que je tenais à partager ici. C’est une discipline qui est entrée dans ma vie de façon durable depuis un certain nombre d’années. Une pratique qui me correspond bien et surtout qui m’est très utile dans tous les aspect de ma vie. J’ai beaucoup de choses à vous partager en yoga, cet article sera loin d’être le seul. Celui ci est en quelque sorte une introduction , car je ne peux pas vous parler de nature, d’écologie, de mode de vie, de santé et de bien-être sans vous parler yoga, puisqu’il est pour moi un des principaux piliers de mon mode de vie, avec l’alimentation.
Informations
Les chaines YouTube pour suivre des séances tranquilles à la maison et à son rythme : Yoga with Adriene ( en anglais ) et Delphine Marie Yoga ( en Français ) .
Pour celles et ceux qui sont sur l’ouest parisien : Association GUS et Yoga-relaxation 78 avec la merveilleuse Geneviève et ses cours , stages ou retraites .
NAMASTE ET BON YOGA