En voyage on bouscule nos habitudes. Les bonnes comme les mauvaises. Qu’on soit un minimum sensible à l’environnement, ou véritablement écolo. On fait attention chez soi à un certain nombre de choses ; les économies d’énergie et d’eau, les pollutions et notamment concernant les déchets. Et il serait malhonnête de tout mettre au placard en quittant son environnement habituel pour aller au bout du monde, ni même si loin d’ailleurs.
Je suis une « fervente pratiquante » de la réduction des déchets dans mon quotidien. D’années en années j’ai pris de nouvelles habitudes de vie et de consommation pour réduire autant que possible mon impact écologique. J’essaye autant que je peux d’en faire autant quand je voyage. On sait trop bien les ravages que font les matières plastiques et les produits polluants sur la nature. On se désole des pollutions dans des sites merveilleux; plages paradisiaques souillées de détritus, animaux blessés ou malades, des sacs plastique volants au gré du vent accrochés dans les arbres, des bouteilles et canettes sur le bord des routes mais aussi dans des chemins reculés, des poubelles inexistantes ou débordantes d’ordures puantes… Certains pays ou régions en ont conscience et prennent des dispositions, mais pour d’autres ça n’est pas encore une priorité. On peut les comprendre quand l’éducation, la santé, les transports et la construction d’infrastructures vont être vitaux pour les populations locales. Seulement la standardisation de certains modes de vie et de consommation, le développement anarchique et le tourisme de masse, ajoutés au manque d’information et à l’irresponsabilité individuelle font que certains endroits sont submergés par les déchets.
Nous avons tous vu dans les médias ces images de tortues marines blessées par des pailles en plastique ou avec des carapaces déformées par des sacs encore en plastique, des photos d’estomacs d’oiseaux ou de poissons remplis de petits déchets de cette même matière. On est scandalisés de voir certains lieux paradisiaques où le bonheur d’être là est gâché par des ordures. S’offusquer et dénoncer c’est bien beau, mais agir c’est peut-être mieux…
Les touristes et les voyageurs sont une manne financière pour de nombreux pays. Et même si les locaux font ce qu’ils peuvent, il est de notre responsabilité de voyageur à mon sens, de faire autant que nous le pouvons pour protéger ces endroits. En France, en Europe ou dans certains pays occidentalisés, il est en général plus facile de faire attention et de s’adapter, mais ailleurs il est parfois nécessaire passer par une réflexion un peu plus posée sur le problème. Ne serait-ce que juste se poser la question. Il est certain que pour des personnes qui comme moi font « la guerre aux poubelles » dans leur quotidien, c’est difficile de faire des concessions, notamment pour se nourrir. Mais j’ai vu qu’avec de petits gestes on peut changer les choses et on ouvre le dialogue. Avec les populations locales déjà, mais aussi avec d’autres voyageurs.
J’ai appris que même si en voyage je produis plus de déchets en quelques semaines qu’en six mois chez moi, chaque détritus que j’aurai pu éviter sera une petite goutte d’eau en plus qui ira alimenter un flot d’initiatives. Partant du principe que chaque geste compte, aussi minime soit-il.
Quelques conseils aux voyageurs, que vous soyez ou non engagés dans l ‘écologie, se sont des comportements qui vous permettront d’être des acteurs pour que tous ces endroits préservés ou magnifiques le restent ou le redeviennent.
1. Éviter de partir avec beaucoup de déchets potentiels à laisser sur-place. Typiquement ce qui est jetable, à usage unique ou emballé dans du plastique. Comme des flacons en tous genres pour vos affaires de toilette, en préférant des versions solides (savon, shampoing, déodorant, dentifrice, …). Préférer un oriculi à des coton-tiges, qui sont des fléaux avec leurs bâtonnets de plastique (bientôt interdits en France d’ailleurs). Vous y gagnerez en place et en poids dans vos bagages d’ailleurs. Comme de prendre deux ou trois mouchoirs en tissus, qui évitent des déchets et emballages, qui sont pratiques et faciles à entretenir avec votre linge.
2. Pareil coté alimentation, en évitant de consommer des produits conditionnés. Par exemple en Asie, et notamment dans les grandes villes, se sont les champions de l’emballage! Pour un smoothie aux fruits par exemple; un gobelet plastique avec son couvercle, une paille en plastique également ou une « touillette », parfois le tout mis dans un sachet en plastique toujours, voir même un deuxième par sécurité au cas où le premier se casse!!! Alors évitez si vous le pouvez, en voyage on peut prendre le temps, se poser dans un café ou un restaurant qui proposera le même smoothie mais dans un verre ou un bocal (zéro déchet si vous avez une paille personnelle en bambou ou en intox). On peut aussi acheter des fruits ou gâteaux sur des marchés pour des en-cas plutôt que des paquets de chips et autres snacks (peut être meilleurs d’un point de vue nutritionnel en plus). En déplacement nous avons ces choix là, mais ils doivent se faire en conscience avec une réelle volonté de faire attention.
3. Nos autres déchets; Chez nous, nous faisons de plus en plus attention, nous trions nos déchets, nous recyclons, voir même nous compostons. Alors pourquoi polluer ailleurs? Dans les hébergements laissez à part des poubelles les bouteilles en plastique, en verre ou les canettes. Parfois des circuits de récupération existent, et ce simple geste peut inciter les gérants de ces lieux de mettre du coup en place des bacs dédiés à ces déchets. C’est déjà le cas dans un certain nombre d’endroits, parfois isolés où justement la gestion des déchets est un réel problème (des îles par exemple).
Amis voyageurs-fumeurs si possible ne jettez pas vos mégots de cigarettes n’importe où, en ville comme dans la nature, c’est un petit geste, mais si vous pouvez les garder jusqu’à la prochaine poubelle que vous croiserez.
4. Autre conseil très utile, prendre avec vous dans vos bagages quelques objets peu encombrants qui vous faciliteront la tache sur place;
– Une gourde à remplir dès que vous en avez la possibilité (fontaines ou distributeurs, payants ou non, c’est de plus en plus courant). Évitez quand même l’eau du robinet dans certains pays sauf si c’est précisé eau potable, pareil dans la nature…
– Avoir des couverts pour les picnics ou les repas improvisés, mais aussi pour éviter les couverts en plastiques dans les repas à emporter ou la street-food. Et une paille comme citée précédemment.
– Une serviette de table ou un torchon, qui permettent de ne pas utiliser les serviettes et essuis-tout en papier, comme les mouchoirs.
– Tote bag et petits sacs en tissus pour faire vos achats en évitant les sacs en plastique.
(Pour plus de détails sur les bagages en général voir l’article FAIRE SON SAC À DOS)
Ce sont des petits investissements, parfois même vous avez déjà tout ce qu’il faut chez vous, il suffit juste de penser à les prendre pour vos déplacements.
Tous ces petits gestes ne passent pas inaperçus sur place croyez-moi, et peuvent aussi contribuer à faire évoluer les mentalités. Sortir une paille en inox quand on vient boire une boisson est un petit geste qui va engager la conversation je peux vous le garantir. Et si les voyageurs sont de plus en plus en plus nombreux à le faire certains vendeurs se poseront la question de s’équiper, comme c’est déjà le cas dans certains endroits. C’est une façon de passer le message, par l’exemple, et je suis intimement convaincue que ces petites graines semées sur notre passage font leur chemin dans l’esprit des gens. Sans donner de leçons, c’est une marque de respect pour les gens et les endroits que nous parcourrons pendant nos voyages. Et le sentiment de laisser une trace sur place qui sera différente d’un déchet plastique de plus…
je parte en vacance dans quelques jours, super ton artcle! c’a aide a simplifier,et je spere que plus persons feraient comme toi!
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Merci à toi pour le retour sur cet article qui j’espère t’aidera pour tes prochaines vacances.
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